La méthode ABA
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Selon les recherches, le programme A.B.A. est actuellement le plus efficace auprès des jeunes enfants ayant un TED. Il peut aider certains enfants à apprendre à un rythme suffisamment rapide pour rattraper les connaissances et habiletés de leurs pairs à développement normal. L’A.B.A. maximise le temps d’enseignement en réduisant le temps consacré à des activités non productives comme l’autostimulation et les comportements non fonctionnels. Pour comparer, les enfants à développement typique apprennent de nouvelles choses tout leur temps d’éveil en jouant ou en observant les adultes autour d’eux. Les enfants TED peuvent accumuler du retard dans leur développement lorsqu’ils sont laissés à eux-mêmes sans chercher à imiter les personnes autour d’eux.

Les recherches initiales (Lovaas 1987) indiquent des améliorations du QI, de la compréhension et de l’expression du langage ainsi que des habiletés sociales et adaptatives permettant à de nombreux enfants de suivre une intégration scolaire en milieu normal et à tous de progresser considérablement.
Ces recherches ont été reproduites (UCLA-Université de Los Angeles, Californie-Smith 1992-93) , (Norvège Klevstrand 1992), (Wisconsin, Young Autism Project) et sont en cours. Les résultats à ce jour concordent avec ceux de Lovaas.

Les publications sur les programmes de l’analyse appliquée du comportement sont innombrables. Des chercheurs internationalement reconnus dans le domaine comme Krantz et McClannahan ont à leur actif plus 800 publications.
Bien qu’il existe des différences dans les procédures utilisées, les méta-analyses menées par Guralnick (1998) et Ramey & Ramey (1998) recensent 5 conditions nécessaires pour une efficacité scientifiquement acceptable :

  • Les interventions doivent utiliser les techniques comportementales pour la mise en place d’un développement harmonieux chez le jeune enfant (procédures de renforcement positif).
  • Les interventions doivent porter sur tous les domaines du développement (langage, moteur, cognitif, social, etc...). On établit ainsi un curriculum propre à chaque enfant.
  • Les interventions doivent être soumises à des évaluations fréquentes. L’observation directe et la mesure des performances individuelles doivent être utilisées pour déterminer les progrès qui apparaissent, et ajuster les programmes d’apprentissage.
  • Les interventions doivent prendre en compte les parents comme co-thérapeutes.
  • Les interventions doivent être dirigées et supervisées par des individus formés à l’Analyse Appliquée du Comportement et ayant une expérience avec de jeunes enfants avec autisme.

Aujourd’hui, le programme A.B.A. pour les enfants autistes est préconisé au niveau international :

  • Le rapport de santé mentale des départements santé des Etats-Unis en 1999 signale :

« Trente années de recherches ont montré l’efficacité des méthodes de l’analyse appliquée du comportement en réduisant les comportements inappropriés et en augmentant la communication, les apprentissages et les comportements sociaux adaptés »

  • De nombreuses universités étudient et forment des professionnels à l’ A.B.A., aux Etats-Unis (dans chaque grande ville universitaire), au Canada, au Mexique, Argentine, Brésil, Colombie, Australie, Allemagne, Italie, Norvège, Suède,…
  • Des écoles publiques et privées A.B.A. sont très répandues aux Etats-Unis au Canada, au Royaume- Uni. On en trouve dans de nombreux pays européens (Espagne, Suisse, Allemagne, Pays-bas, pays scandinaves,… ) et dans le monde entier ( Brésil, Mexique, Argentine, Australie, Chine,…)

En France, l’ A.B.A. commence à être connue :

  • Le rapport INSERM « Déficiences et handicaps d’origine périnatale. Dépistage et prise en charge » Septembre 2004 préconise les thérapies fondées sur le conditionnement coopérant (Lovaas) pour l’autisme et T.E.D. en insistant sur les progrès réels des enfants et la nécessité de collaboration parents /professionnels.
  • Le rapport de INSERM « Expertise collective-Troubles mentaux-Dépistage et prévention chez l’enfant et l’adolescent »-2003 reconnaît la nécessité de prise charge de l’autisme et T.E.D. par les programmes éducatifs de type comportementaliste.
  • Le rapport INSERM «Expertise collective-Psychothérapies-Trois approches évaluées »2004 met en évidence l’efficacité et le bénéfice pour les enfants autistes des méthodes éducatives comportementalistes en général, et des recherches et programmes mis en place par Lovaas (A.B.A.).
  • La Fondation AUTISME, agir et vaincre, sous l’égide de la Fondation de la Recherche Médicale, préconise la prise en charge des enfants autistes par l’ A.B.A. et souhaite créer des écoles pilotes appliquant le programme A.B.A. de manière précoce et intensive.
  • L’Université Lille 3 Département de psychologie de l’enfant et de l’adolescent (Professeur Darcheville, Dr Rivière) propose des formations et conférences sur l’ABA.
  • L’école « les Petites Victoires », I.M.E. en cours (Dr Milcent pédopsychiatre) met en pratique le programme A.B.A. et obtient d’excellents résultats chez les enfants autistes.
  • De nombreux parents connaissent l’A.B.A. et sont en demande de telle prise en charge pour leurs enfants.